“wildcard.” & En rétrospective, et malgré l'air assuré qu'il se  donnait, Atticus n'était un lycan que depuis un peu plus de deux ans. Un grain de sable dans la vie d'un loup. D'autant que les recherches, c'était le domaine de Diana, pas le sien. Alors autant dire que la compréhension de sa "condition" ne reposait que sur son expérience. C'était bien maigre. Depuis plusieurs semaines il tentait de comprendre le lien qui pouvait l'unir à Oli. Parce que si une seule chose était claire, c'était qu'il y en avait un, de lien. Savoir lequel en revanche, là était la difficulté pour le brun, allergique à la lecture. Et puis il pouvait difficilement demander à Diana de creuser le sujet pour lui. Elle le ferait, sans aucun doute, mais après concertation avec lui-même, il avait décidé qu'elle en faisait déjà bien suffisamment pour lui.

La seule solution qui s'offrait à lui, bienvenue d'ailleurs, était de consulter Perry. Atticus était de nature méfiante, il l'avait toujours été, mais il devait bien reconnaître que sa rencontre fortuite avec l'autre lycan ne pouvait qu'apporter des bénéfices. Perry était plus vieux et plus expérimenté que lui, et du reste, il en savait plus que lui sur leur nature. Il aurait probablement des réponses à lui apporter quand à ce qu'il avait ressenti en croisant la route d'Oli. Ou au moins quelques pistes à lui donner.

De retour d'une consultation à Portland, à peine descendu du ferry, il avait envoyé un sms à Diana pour la prévenir qu'il passerait dans la soirée, et s'était rendu à la boutique du joailler. Le carillon de l'entrée l'avait accueilli dès qu'il avait ouvert la porte, et il avait une fois de plus été saisi par l'état immaculé de la boutique. Il fallait croire que le désordre n'était pas la nature des lycans. Ce qui était sûr, c'est que c'était plutôt la sienne. Le visage bourru de Perry apparu du fond de la boutique et Atti lui adressa un de ses sourires en coin avant de lui répondre.

- J'espérais que tu en aies le temps oui.

Il marqua une pause, incertain de la façon dont aborder le sujet qui l'emmenait dans la boutique ce jour-là. Après tout, ce n'était pas une simple visite de courtoisie dans le but de boire un café avec une connaissance. Il avait besoin d'informations, c'était vital. Certes, le café était un petit plus non négligeable. Malgré cette méfiance instinctive qui caractérisait le plus souvent le brun, il appréciait la compagnie de son aîné. Son calme était communicatif. Ca représentait un sacré changement par rapport à Diana, qui était plutôt du genre pile électrique.

- Je suis désolé, mais je ne suis pas là que pour un café. J'ai des questions qui ont désespérément besoin de réponses, et j'espèrais que tu puisses m'aider.

 

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