- Merci beaucoup, passez de bonnes fêtes. Lanças-tu avec un grand sourire avant de prendre les deux gobelets fumants sur lesquels étaient inscrit ton prénom.
Emmitouflé dans ta grosse écharpe, tu sortis du café en saluant une habitante de l’île qui était cliente à la galerie et que tu voyais souvent. Tu étais de bonne humeur aujourd’hui, comme souvent, mais aujourd’hui, c’était spécial. Tu étais joyeuse, le cœur battant fort, battant vite, et ces papillons qui volaient dans ton estomac. Sentiment merveilleux et en même temps, tu n’aurais pas dû le ressentir, tu le savais, mais c’était plus fort que toi. La nuit dernière, alors que la pleine lune brillait haut dans le ciel, au-dessus de Fate Hill, tu avais vécu une soirée des plus étranges.
Tu te dirigeas naturellement vers le port et ses quais, profitant de l’air iodé. Malgré le froid qui s’était installé depuis quelques jours, tu adorais marcher, observer, détailler la ville sous tous ces angles. Elle t’avait manqué quand tu étais dans la Grande Pomme. Désormais tu te baladais toujours, fixant ton esprit sur l’instant présent, consciente de chaque bruit, chaque odeur, chaque caresse du vent. Il te fallu seulement quelques minutes pour arriver à ta destination. Tu poussas la porte vitrée, faisant chanter le carillon dans un joli tintement accueillant. L’odeur des fleurs séchés remplaça l’air marin dans tes narines, douce et réconfortante.
Personne dans la boutique, ta sœur était certainement à l’arrière à faire ses potions. Ciara n’était pas ta sœur au sens génétique du terme, mais dans ton cœur et dans ta vie, elle l’était. Ta meilleure amie, ta sœur, ton phare. Elle avait toujours été ta famille et cela ne changerait jamais. En pensant à cela, ton cœur se pinça légèrement. Tu lui cachais des choses depuis quelques mois, sur ce qui t’arrivait. Parfois tu avais envie de tout lui dire, de te confier à elle, mais la peur qu’elle puisse te repousser pour cette étrangeté te tétanisait. Mais là, c’était pire, ton lien avec son jumeau, qui n’avait jamais été très fort, était de plus en plus ambiguë, sans parler de la nuit dernière… Tu avalas ta salive pour délier le nœud que tu sentais s’installer dans ta gorge tout en entrant dans la réserve de l’herboristerie.
Au moment où tu croisas son regard émeraude, tes angoisses s’envolèrent.
- Livraison de chocolat chaud. Dis tu en levant tes gobelets, un beau sourire étirant tes lèvres.
La matinée avait été pour le moins agitée. La rousse ne savait pas pourquoi, mais toute l’île semblait s’être donné rendez-vous dans sa boutique ce jour-là. Tant et si bien qu’elle n’avait absolument rien eu le temps de faire. Après avoir passé une bonne partie de la matinée à conseiller client sur client, elle avait enfin un peu de répit, ce qui lui permit de se retirer dans l’arrière-boutique pour préparer ses commandes. L’agitation de la matinée avait au moins eu le mérite de lui ôter un certain blond de la tête. Il hantait ses pensées jours et nuits. Quand ce n’était pas lui, c’était l’image du loup qui la tourmentait. Assise sur un tabouret, son grimoire ouvert sur la table devant elle, elle avait le regard perdu dans le vide, incapable de faire quoi que ce soit. Avec le calme, les pensées étaient revenues. Le souvenir de leur rencontre. Le souvenir de cette nuit dans la forêt. Son souffle se bloqua dans sa gorge à cette pensée. Les choses auraient été tellement plus simples si il l’avait tuée comme n’importe qui d’autre. Ne pas l’avoir rencontré aurait été une solution aussi, éventuellement.
Elle ne pouvait s’empêcher de voir le blond dans toute la pièce. Allongé sous l’évier, l’air concentré sur sa tâche. Un sourire aux lèvres, complètement trempé, enfilant le t-shirt qu’elle lui avait prêté. Elle avait besoin d’air. Désespérément. La boutique la faisait étouffer. Se détournant de l’îlot central, elle enfila un long cardigan en laine, se saisit de son écharpe et s’apprêtait à quitter la boutique lorsque le carillon de la porte d’entrée retentit. Avec soulagement, elle vit le doux visage de Juliet apparaître de derrière le rideau, des chocolats chauds en main.
Un immense sourire fendit le visage de la rousse. Elle avait l’impression de n’avoir pas vu sa sœur adoptive depuis une éternité. Cela ne devait faire que quelques jours en réalité, tout au plus une semaine, mais depuis qu’elle était revenue de New-York, elle n’avait pas la moindre envie de la voir repartir. Reposant son écharpe sur le porte manteau, elle alla déposa un bruyant baiser sur la joue de la brune en prenant le gobelet qu’elle lui tendait.
- Ma sauveuse ! Tu n’imagines pas à quel point je suis heureuse de te voir.
Son sourire se fana à nouveau lorsque l’image de Raven s’imposa une fois de plus à son esprit. Plongeant à nouveau ses yeux dans le regard brun de sa sœur, sa douleur s’estompa un peu. Une gorgée du chocolat la repoussa encore un peu. Juliet avait toujours su comment la réconforter quand elle en avait le plus besoin.
- Qu’est-ce qui t’amène ma belle ? demanda-t-elle en soufflant sur le breuvage brûlant.
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Juliet Niels
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Lun 2 Jan - 14:41
Ciara& Juliet
Keeping secrets from you.
Ciara, tu la connaissais par cœur. N’ayant que quelques années d’écart, vous aviez grandi liée l’une à l’autre comme si vous partagiez le même sang. Il n’en était rien, mais vous aviez trouvé encore plus précieux : une relation pleine d’amour et de simplicité. Ciara été ta sœur, quoi qu’on puisse en dire. Et autant dire, que vous vous connaissiez bien. Chacune lisait dans l’autre comme dans un livre ouvert. Ce qui était très souvent pratique mais qui parfois pouvait être plus compliqué à gérer. Particulièrement quand on a un secret à garder.
C’était certainement ce qui martelait encore ton esprit quand tu poussas la porte de la boutique, accueilli par le doux tintement que tu connaissais si bien. Voir ce grand sourire illuminé le visage de la rousse te réchauffa le cœur d’une manière inexplicable. D’un seul coup, tu te sentis plus légère, comme si quoi qu’il en soit, quelque soit tes secrets et tes peurs, une part de toi savait que Ciara serait toujours là.
Tu levas les boissons dans un geste triomphant avant d’en offrir un à ta plus proche amie.
- Joie partagé chaton, ça fait trop longtemps qu’on n’a pas pu prendre de temps pour nous.
Tu souris avec tendresse avant de boire une gorgée de ta boisson encore un peu trop chaude pour toi. Tu remarquas le cardigan que l’herboriste portait, tu l’avais vu reposé son écharpe après que tu étais entrée, venait-elle de revenir de l’extérieur ou allait-elle plutôt sortir ? Quand tu reposas ton regard dans le sien, un ombre passa dans ses iris vertes, ce qui alerta ton être. Quelque chose n’allait pas. Tu ne savais pas encore quoi mais tu ne comptais pas rester sans le savoir.
- Rien de particulier, l’envie de te voir. Tu as le temps pour une petite promenade sur les quais ? Prendre l’air et sortir de sa boutique, voilà une première étape pour calmer ce qui semblait travailler la rousse. A l’instant où tu avais vu cette lueur sombre dans ses yeux, tu avais complètement oublié tes secrets, tes soucis. Tout ce qui comptait désormais pour toi, c’était elle. Ta sœur de cœur remis son écharpe avant que, bras-dessus bras-dessous vous décidiez de quitter l’échoppe.
Tu retournas le message «closed » avant de sortir et Ciara ferma à clef puis vous vous mirent à marcher en direction du port de la grande jetée. En hiver, le fête forraine était fermé, pourtant, ça restait l’un de vos endroits favoris par ici. Tu t’étais toujours senti à l’aise près de l’océan. Aussi loin que tu t’en souviennes. Aujourd’hui, tu réalisais que ça avait peut-être quelque chose à voir avec l’espèce de capacité que tu semblais sur l’eau. Tu secouas doucement la tête comme pour chasser ces pensées intrusives et te tourna de nouveau vers la jolie O’Brien.
- Tout va bien ? J’ai l’impression que quelque chose te travaille.
La rousse hocha vivement la tête à la réponse de sa sœur adoptive. C’était vrai que ces derniers temps, elles s’étaient à peine vues. Pourtant, Fate Hill n’était pas si grande que ça. Il fallait avouer que depuis l’incident avec Raven, Ciara ne sortait quasiment plus. Elle allait de chez elle, au travail, à chez elle, priant pour ne pas croiser le beau blond. Jusqu’à présent, sa stratégie avait plutôt bien fonctionné, mais l’effet secondaire était qu’elle ne croisait plus personne du tout !
- Oh oui, avec plaisir, j’ai bien besoin d’air.
La rousse déposa le gobelet fumant sur l’îlot le temps de remettre sa grosse écharpe, saisit les clés de la boutique dans son sac à main et avec un immense sourire, pris Juliet sous le bras. D’ordinaire, elle aurait culpabilisé de fermer la boutique en plein après-midi, mais ce jour-là, elle devait avouer qu’elle n’en ressentait pas la moindre gêne. Ça avait beau être son gagne-pain, ces derniers temps, c’était aussi devenu l’endroit où elle s’enfermait pour oublier ses problèmes et elle-même pouvait avouer que ce n’était pas sain.
L’air frais et iodé empli ses poumons et un sourire fendit immédiatement ses lèvres. Ça faisait un bien fou. elles venaient souvent se balader sur les quais, ou à la fête foraine depuis qu'elles étaient gamine, à l'époque où leur mère tenait encore l'herboristerie elle-même. Depuis quelques temps, la rousse ne prenait même plus le temps de contempler ce qui se trouvait juste devant elle. Son regard se perdit sur l’océan, les vagues emportant son cœur et ses tracas avec elles. Une gorgée de chocolat chaud plus tard, elle adressa un sourire à la brune.
- Ça ira, ne t’en fais pas. répondit-elle d’abord. Puis, après quelques secondes de silence et devant le regard insistant de sa sœur, elle poursuivit avec un soupir. J’ai rencontré quelqu’un, dit-elle tristement avant de marquer une pause. Le Destin a ses raisons hein ? La première personne qui touche mon cœur depuis toute ses années est probablement l’une des seules avec qui je ne peux pas être, et ça fait un mal de chien.
Prenant une nouvelle gorgée de chocolat, elle marqua une nouvelle pause, tentant de mettre de l’ordre dans son esprit. Elle se secoua un grand coup, laissant un nouveau sourire éclairer son visage en se tournant vers Juliet. Elle avait beau passer beaucoup de temps seule face à ses pensées en ce moment, elle n’en avait pas moins remarqué l’air qu’arborait la brune en entrant dans la boutique. Elle était différente depuis qu’elle était revenue de la grande pomme, la rousse le sentait et le voyait, mais les choses avaient empiré depuis son retour. Si certains n’auraient vu qu’une personne plongée dans ses pensées, elle connaissait bien trop bien sa sœur pour y croire une seule seconde. Elle s’était tue jusqu’à présent afin de ne pas la brusquer, mais aujourd’hui semblait être le jour des confidences alors elle devait tenter le tout pour le tout. Tout comme elle, quelque chose pesait sur le cœur de la brune et Ciara avait toujours été douée pour lui tirer les vers du nez.
- Assez parlé de lui, dis-moi ce qui te tracasse. puis, sans laisser le temps à la brune de répondre, elle enchaîna en lui serrant le bras. Ne prend même pas la peine de le nier, je te connais par cœur. Quelque chose te contrarie depuis que tu es rentrée de New-York, mais j’ai l’impression que c’est de pire en pire. Je voulais te laisser le temps de m’en parler à ton rythme mais je commence à m’inquiéter pour toi Ju.
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Juliet Niels
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Mer 25 Jan - 14:12
Ciara& Juliet
Keeping secrets from you.
- Je sais que ça ira, mais je suis là si tu veux parler. De quoi que ce soit.
Ton sourire est doux et sincère, mais tu ne peux t’empêcher de tes dire qu’elle te dirait certainement la même chose alors que tu lui caches bien trop de secrets dernièrement. Et que tu ne te sentais absolument pas capable de lui en parler pour le moment, la peur nouant ton estomac à chaque fois que tu y pensais.
- Oh, j’ai le droit d’en savoir plus sur ce mystérieux soupirant ? Tu ne pouvais que comprendre ce qu’elle ressentait… Après tout, tu avais l’impression que des sentiments naissaient en toi pour la seule personne en ville que tu n’avais pas le droit d’aimer. Après une longue gorgée de chocolat, tu relevas les yeux vers Ciara attendant sa réponse. Et quand la question se retourna vers toi, un grand sourire amusé étira tes lèvres. Evidemment, si tu pouvais voir en Ciara quand elle n’allait pas bien, il en allait de même dans l’autre sens. Elle te connaissait par cœur elle aussi, alors évidemment, elle savait percer tes émotions à jour, même en tentant de les cacher autant que possible. Tu secouas doucement la tête, et tenta de garder le plus d’aplomb possible face à la rousse.
- Non, ne t’inquiète pas, je crois que j’ai juste du mal à me faire à mon retour en ville. C’est beaucoup de choses en même temps, nouvelle faculté, nouvelle année scolaire, nouvel appartement, nouveau job. J’ai juste besoin de temps pour … m’acclimater. Mais ne t’en fais pas pour moi, tout va bien.
C’est sûre qu’en terme de nouveautés, il y avait toute cette petite liste, mais aussi tes étranges capacités magiques que tu ne maitrisais pas du tout et dont tu ne savais toujours que très peu de choses. ET sans oublier tes petits « rendez-vous » secrets avec Desmond. Rien de romantique. Ou presque. Non, il t’aidait dans tes recherches, tout simplement. Il était le gardien de ton secret, rien de plus. Même si clairement, tout ton être frissonnait à chaque fois qu’il posait ses yeux azur sur toi. Tu reconcentras ton attention sur le moment présent et sirota ton chocolat tout en marchant au côté de ta sœur.
- Ça va la boutique ? ça tourne ? Ta mère m’a dit que tu y passais beaucoup de temps.
Tu avais croisé Cornélia la veille lorsque tu faisais tes courses qui avait dit ne pas avoir eu la visite de Ciara depuis quelques temps, et qu'elle la voyait toujours dans la boutique quand elle passait devant.
Une nouvelle ombre passa dans le regard de la rousse devant l'insistance de Juliet. Elle n'avait vraiment le cœur à parler, ou même à penser, à Raven maintenant. La seule mention de son nom lui retournait les entrailles. D'autant que la dernière fois qu'elle avait prononcé celui-ci devant quelqu'un, le quelqu'un en question était mort quelques minutes plus tard. Elle ne pouvait pas prendre le risque que Juliet subisse le même sort que ce pauvre lycan, même si techniquement, sa soeur de cœur, en tant qu'humaine, n'avait rien à craindre d'une famille de chasseurs. Ceci dit, elle ne voulait pas prendre de risque. Un sourire triste sur les lèvres, elle secoua négativement la tête et repris une gorgée de chocolat avant de répondre.
- Très honnêtement, je ne suis pas prête à en parler, même avec toi, je suis désolée.
A la réponse de la brune, Ciara haussa un sourcil. Elle était sceptique, il y avait de toute évidence plus que son retour qui pesait sur ses épaules, mais elle n'insisterait pas. Juliet lui parlerait lorsqu'elle serait prête, elle le savait, alors elle lui laisserait le temps de se confier à elle en temps voulu. Elle dégagea une mèche de cheveux qui était tombé devant le visage de sa soeur de coeur et lui adressa un sourire compatissant.
- C'est compréhensible. Tu sais que tu peux me parler de tout, ma porte te sera toujours ouverte, n'importe quand.
La rousse laissa échapper un soupir à la prochaine question. Sa mère. Depuis la fusion, la dissipation du sortilège qui pesait sur elle, et surtout depuis le retour de Desmond, Ciara avait du mal à maîtriser ses émotions face à sa génitrice. Elle lui en voulait terriblement pour ce qu'elle leur avait fait subir à tous les deux, et les effets que cela avait eu sur sa relation avec son jumeau. Elle l'évitait donc le plus possible, constamment. Elle répondit, peut-être à peine trop sèchement, en haussant les épaules.
- Elle m'en a laissé les clés après tout, elle n'a aucune raison d'y mettre les pieds. puis, le ton radouci. Je m'y sens bien, à ma place, utile. C'est un peu mon cocon depuis ces dernières années. Et toi alors, tout se passe bien à la galerie ? Je voulais passer te voir la semaine dernière mais tu avais l'air si occupée que je n'ai pas voulu te déranger. après une brève pause, elle enchaîna, prenant sa main. Je suis fière de toi, Ju, tu sais. J'ai du mal à me dire que tu es une adulte, et plus ma douce petite soeur. Mais je suis vraiment fière de toi, et heureuse que tu sois revenue.
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Dim 19 Fév - 21:04
“keeping secrets from you.” & La réponse de ta sœur te brisa un peu le cœur. Pas parce qu’elle ne voulait pas t’en parler, non. Parce que tu la connaissais et que si elle ne se sentait pas prête à se confier à toi, l’une de ses plus proches amies, c’était que ce mec avait dut mettre un sacré bazar dans la tête et le cœur de la rousse, et ça, ça te remuait les entrailles. Tu hochas simplement la tête en lui adressant un regard plein de compréhension. Un regard qui voulait dire que tu serais là à l’instant où elle aurait besoin ou envie de mettre des mots sur ses sentiments vis-à-vis de cette situation.
Pas besoin de mots quand on a grandi ensemble, pas besoin de long discours, juste un regard et vous vous saviez. Après avoir porté ta boisson chocolaté à tes lèvres, tout en marchant en direction de la jetée, cette histoire de cœur te remua intérieurement. C’était la bazar aussi de ton côté mais ça n’avait pas un impact aussi intense sur toi que l’inconnu semblait avoir eu sur ta Ciara. La rousse était un soleil. Vous aviez grandi dans une ambiance si douce et joviale, vous aviez ri des milliers de fois. Tu avais en tête un nombre impressionnant de souvenirs sur fond de fou-rires et bêtises. Et là, tu trouvais que le feu qui animait la jolie O’Brien était plus faible que jamais. Tu n’aimais pas ça.
Le sujet tourne vers toi, et t’es mal à l’aise. Mentir, ce n’est pas ton truc et là, tu as l’impression qu’il n’y ait pas un aspect de ta vie que tu puisses aborder sans devoir raconter des mensonges. Ou au mieux, arrondir les angles de la vérité. Alors tu préfères botter en touche en omettant tout ça.
- Je sais. Tu lui souris, oui tu as manqué de temps, mais tu comptes bien corriger cette erreur et prendre plus de temps pour ta sœur au milieu de tes recherches et tes sorties nocturnes secrètes.
La famille était un sujet sensible. Surtout avec Desmond. Mais tu ne savais pas vraiment ce qu’il s’était passé. Quand tu étais revenu, c’était très tendu entre Des et sa mère, mais plus surprenant encore, avec Ciara. Mais visiblement, ça avait l’air aussi compliquée entre la rousse et sa mère. Tu préfères éviter ces sujets épineux et te concentrer sur l’histoire de l’herboristerie.
- Ça te va si bien. Tu as l’air dans ton environnement et ça fais vraiment plaisir à voir.
Vous arriver sur le pont de bois et avancé au milieu de l’eau calme en ce matin d’hiver.
- La galerie, c’est exactement comme je l’avais imaginé. J’aime ce que je fais là-bas et ça me conforte dans l’idée que j’aimerai avoir ma propre galerie un jour. Avec mes œuvres, mais ça c’est encore autre chose. Tu souris. Ces derniers temps, tu n’as pas réussi à peindre autre chose que l’océan et ça fais peur à voir. Quand elle prend ta main, ton cœur se réchauffe.
- Je suis contente d’être revenue plus tôt que prévu, Fate Hill m’avait bien trop manqué. Et toi encore plus. Un beau sourire éclaire ton visage avant que vous vous installée sur le banc qui fait face à l’étendu bleu, l’endroit où vous veniez toujours pour parler des sujets « sérieux ».
- J’ai l’impression que j’ai raté beaucoup de choses ces derniers années. Tu me fais un topo ?
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