TW : Meurtre, violence sur mineurs, harcèlement scolaire, mort d'un enfant à naître par le meurtre de sa mère. Mort accidentelle d'un enfant, deuil complexe.

Je vais vous raconter mon histoire, mais avant cela je dois vous raconter celle d’une famille. D’un nom, celle de la famille Oakwood. Une Famille aussi solide que l’arbre, une famille qui plonge ses racines profondément dans le sol britannique.
La famille portait un tel nom en lien avec un immense chêne centenaire au milieu de ses terres. Propriétaire terrien de quelques champs et d’une ferme fortifiée, elle était connue pour avoir abrité des shérifs, ou des médecins itinérants, ils ont toujours eu pour vocation d’aider ou de protéger les humains.

Elle ne cherchait nullement la gloire ou des biens, elle avait pour vocation d’aider son prochain, tel que les préceptes religieux le disent, il faut donner pour recevoir, cette famille faisait don avec une abnégation presque infinie, ils ne prenaient jamais plus qu’au besoin. Mais cette famille n’avait aucun titre de noblesse, du moins pas au début, il s'agissait en fait d’un groupe, d’une meute, des êtres créés par magie, par mère nature pour contrer les forces du mal.
Ils vivaient loin des hommes pour mieux les protéger de leur sauvagerie, celle-ci étant particulièrement complexe à maîtriser, ils voyageaient seuls ou en groupe pour traquer les vampires, ces créatures abjectes créées par magie. Pour eux, tous méritaient la mort, car, pour vivre, ils devaient prendre la vie.

Ils participaient activement à la guerre, et après la bataille, quand les vampires prièrent la fuite, ils rentrèrent en France pour protéger l'Europe de ces abjectes créatures.

Et c'est là que j’intervins, je suis né dans une famille créée pour protéger l’homme et le monde des êtres diurnes. Proche de Londres, car depuis la création de ma famille, L'ordre avait bien grandi, nous étions maintenant dans la banlieue éloignée de celle-ci. Nous n'avons pas choisi d’être des loups, mais nous avons choisi de le faire consciemment et de vouer nos vies a ça. Quand je suis né, j’ai été élevé comme un garou, pour servir. Je crois que j’ai toujours su qu’elle serait ma vocation dans le monde des humains. Pompier, comme beaucoup d’enfants, me direz-vous, mais je crois qu'à l’époque je voulais juste sauver les gens. J'eus la chance de voyager quelque peu, dans ma famille, tous les étés, nous voyagions pour faire le tour de la famille. Écosse, Irlande, et même le Pays basque, j'eus la chance de voir la France.

Ma mère était d'un père écossais et d’une mère irlandaise, elle avait des cheveux de feu et un tempérament tout aussi flamboyant. Mon père était plus calme, plus posé, un côté noble, anglais ou français comme on en voit peu. Ma mère était médecin et mon père lieutenant de police, je crois toujours qu’il a voulu que je suive sa voie. J’étais heureux, je n’avais pas de frère et sœur, mais la meute était une grande famille, j’étais un enfant très actif, je me souviendrais toujours un jour au parc, ma maman avait pris sa journée, c'était mon anniversaire alors comme je n'avais pas beaucoup d’amis, mais on jouait avec les enfants, je me souviendrais toujours d’une fille qui était là ce jour-là, elle avait un accent anglais que je ne connaissais pas les autres se moquaient, mais moi, je trouvais ça mignon au contraire, elle était différente. Elle avait les mêmes cheveux que ma maman, elle était belle, elle devait venir de l’est je crois je ne sais plus, mais je me souviens l’espace d’un instant avoir arrêté de courir, de jouer, et juste de marcher avec elle en lui tenant la main, c'était comme si le temps s'arrêtait. Je ne me souviens que de son regard et sa chevelure de feu, … a si un prénom Olesya. Ce jour-là, j'étais un gamin, mais j’étais heureux.

Malheureusement, malgré ma jeune enfance douce, un malheur arriva, et il n’arrive jamais seul…

Mon père dès mon plus jeune âge m’avait fait suivre un entrainement physique, je pratiquais donc beaucoup de sport, je crois que depuis que je savais marcher, je courrais et bon dieu ce que  j’aimais chahuter… Mais alors que j’avais 7 ans, en l’an 2000, je déclenchais ma transformation. Ce n’était pas voulu, Avec mon meilleur ami, nous chahutions dans la forêt, on adorait grimper aux arbres, mais en jouant dans les branches, je le poussai et il perdit l’équilibre, je me figeais la bouche ouverte ne pouvant m’empêcher de le regarder, et sa chute, la tête la première se termina alors par une flaque grandissante au pieds de l'arbre. J’étais pétrifié de terreur, mes yeux rivés sur mes mains qui avaient commis ce parjure. Je ne me rendis pas compte alors, mais j’étais resté là, plusieurs heures, figé, le regard vide alors que sont corps gisait là, les yeux révulsés, un lit écarlate le soutenait.

Ma mère arriva à la fin du coucher de soleil, paniqué, elle comprit rapidement la situation, mais il était trop tard, j’étais couvert de son sang,  bien sûr pas au sens premier, mais son sang était sur mes mains, elle couvrit alors de sa veste le petit corps que j'avais brisé, et me portait en courant, plus le soleil approcher de la fin plus la peur se lisait sur son visage, elle m'emmena dans la forêt, je sentais son cœur battre à tout va, mais il fut trop tard, Mes parents m’en avaient parlé, mais je n’étais pas prêt pour ça.

La première transformation, la pire, j’avais 7 ans et pour ma famille, je devenais un homme… Elle n’eux pas le temps de m’attacher pour me protéger et protéger les autres… ma transformation commença dans ses bras, et alors que je sentais mon corps se briser, comme si chacun de mes os était brisé et se reformait, elle me jeta par terre. J’étais au sol me tordant de douleur puis, après ce qui me sembla être une éternité. Je me dressais sous la forme d’une bête. Je ne saurais vous dire pour quoi, peut-être le lien filial, je ressentis que c’était ma mère ou elle aussi une louve, je ne m’en prie pas à elle, mais je courus aussi vite que mes jambes pouvaient me porter, j’étais libre, tellement libre, puis un voile noir…. Et je me réveillais dans mon lit comme si
rien ne s'était passé, réveillé par les crie de mes parents qui se disputaient. Et rapidement, je compris que rien de tout ça n’était un rêve… Et que pire, j'avais tué à nouveau….

Le lendemain, nous faisions nos affaires, mes parents ne me dire jamais pourquoi, nous allions chez ma tante qui vivait en Amérique. Dans la forêt de Boise dans l’Idaho. Et je commençais à suivre des cours avec mes parents, le matin ma mère m’enseignait les cours traditionnels, et l’après midi mon père s’occupait du sport. Le week-end, je jouais, mais j’étais seul, nous avions une petite chapelle, enfin une pièce vouée au culte… Mais jamais dieu ne me répondit, je ne pouvais pas me pardonner ce que j'avais fait, comment lui le pourrait ?
Mon père voyant rapidement ça m’emmena régulièrement chasser, apprendre à être le chasseur et non la proie, et ma mère m’apprit à danser, des danses de salon, mais cela améliorait mon équilibre, ma coordination et elle disait toujours “ si tu dois trouver une bonne louve , tu dois savoir danser." . Mes premières transformations enfant étaient horribles. Mais après le fiasco de la première, mon père et ma mère me gardèrent toujours à l’œil. Je finis par apprendre à me contrôler, être moins rongé par cette sauvagerie, mais surtout par me souvenir de ce que je faisais transformer

Je n’eus ni amis ni rien avant mes 16 ans, ma vie était faite de routine. Mais je n'avais pas perdu mes rêves, et peut-être que sauver des vies pourrait racheter celles que j’avais prématurément éteintes…

Mais par chance, on m’autorisa alors à faire la formation de jeune pompier tous les week-ends alors, j'allais à la caserne suivre une formation, des cours théoriques et de sport pour avoir le niveau. J'adorais ça j’attendais
week-end avec impatience. J’eus même le droit de retourner dans un collège public. Ce n'était pas facile au début, je n’avais plus trop l’habitude d’être avec les humains, mais avec le temps et mes capacités sportives, je crois que j’eus la chance de me faire quelques amis et qu’on ne m’embête pas trop. L’humain ignorait profondément ce qui était tapi dans l'ombre. Et pourtant il s’obstinait à se faire du mal lui-même. J’étais désolé de voir ce spectacle… mon instinct ressortit rapidement, je pris la défense des plus démunis. Je n’aimais pas me battre, mais parfois la force était la seule chose que les gens comprenaient et Brendan Joseph en était l’un d’eux, fille garçon, il n'en avait rien à faire plus grand que la plupart, il inspirait la crainte à pratiquement tout l’établissement, lui et sa sœur étaient des terreurs.

Je suivais les conseils de ma mère au début, je prenais sur moi pour ne pas me faire remarquer, je ne me mêlais pas des histoires des autres. J'avais des notes correctes sans être excellentes.


J’étais quelqu’un de calme, mais un jour, je n’ai pas réussi, je sentis cette colère bouillir en moi, Brendan et sa sœur martyrisaient une petite fille handicapée, c’était la fois de trop, mon sang ne fie qu’un tour, mon cœur battait au rythme d’une tempête déchainée et mon poing vint se fracasser sur la tempe du jeune garçon. Le coup était si fort qu’il s’étala inerte la tête, tapant les casiers, son corps gisant sur le sol.

Dans un mouvement rapide  je fauchais d’un coup de pieds la sœur, avant de sauter dessus comme un loup sur sa proie. Mais quand j’entendis la jeune fille à côté de moi terrorisée qui pleurait, que cela me sortie de cette rage qui me consumait, ma proie était là sous moi, le regard terrifié… j'aurais pu reproduire ce geste… celui qui me hanté encore aujourd'hui… et sans dire un mot, je me relevais, pris mon sac et partie en courant à toute vitesse, je ne pensais pas à l’absence que j’aurais ou aux conséquences, mais a ce que je pouvais faire… le mal que je pouvais créer…

Je m’arrêtai une fois à bout de souffle, j’étais au niveau du parc, j’allais m’assoir contre un arbre pensif, perturbé par ce qui venait de se passer, je ne maitrisais pas la bête en moi, ce feu qui brûlait au fond de moi, qui me disait de défendre les faibles, défendre ceux qui ne pouvaient pas se défendre eux même…
Je ne sais pas exactement combien de temps, j'étais resté là, mais ce qui me sortie de mes songes était un appel de ma mère pour m’engueuler… l’école l’avais appelée pour lui raconter. Je rentrais en trainant les pieds, elle avait l’air grave… mais une fois rentré mes parents me grondèrent simplement rapidement, je lisais la fierté sur leur regard malgré cela le lendemain, je fus convoqué et mis à pied , pour une durée de trois jours.

Mais je compris malgré ça pourquoi mes ancêtres vouaient leur vie à les protéger, la petite que j’avais protégée, vint me voir alors que je repartais avec ma mère. Elle s’excusa d'avoir pleuré et m’offrit une petite boite, c’était des gâteaux qu’elle avait faits pour me remercier. Elle était toute contente et il y avait même une petite lettre qu’elle avait écrite pour me remercier.

La sœur de Brendan baissa les yeux, elle semblait bien moins encline à embêter les gens ce jour-là. Je décidais alors, d'aller voir son frère, il était encore à l’hôpital, il avait un léger traumatisme crânien et avait eu quelques points de suture. Je m’attendais à ce qu’il m’en veuille. Mais cela prit une tournure inattendue…

Personne n’était venu le voir, son père avait interdit à sa sœur de le faire et l’avait laissé là, il n’avait pas d'amis. J’étais finalement resté toute la journée là-bas sans m’en rendre compte, on avait partagé plein de choses, je découvris une personne simplement meurtrie qui n’avait trouvé que la violence comme exutoire… il m’inspirait de la pitié… Il avait pris une mauvaise voie, mais les circonstances l'avaient poussé. Si mes parents n’avaient pas été comme ils sont, ma sauvagerie aurait pu m'emmener sur cette voie, au final, c'est l’éducation et les mains qu’on m'avait tendues.

Alors, je revins tous les jours de mon exclusion et je le fis venir à l’entrainement des pompiers, il me dit vouloir faire quelque choses, sortir de tout ça. Alors, je décidais de l’aider. Les débuts ne furent pas faciles, il avait sa réputation alors pour tenter de le faire changer, je restais avec lui et sa


sœur,Jeanne. Au début, elle avait une rancœur envers moi, mais quand elle vit que j’étais sincère avec son frère, elle s’ouvrit peu à peu.

Et quand un jour, j'allais les chercher chez eux pour passer une soirée au cinéma, je compris. Mes parents m'avaient offert une petite voiture, un peu vieille à retaper, mais c’était pour me féliciter pour ma première chasse au vampire réussie.

Mais je découvris l’horreur… ils vivaient dans un taudis leur père hurlait, je m’approchais donc à pas de loup pour ne pas susciter l’attention des occupants, et c’est là que je vis leur père frapper Jeanne, mon sang commença à bouillir et je vis Brendan s’interposer et prendre les coups mon instinct me disait de lui sauté à la gorge, mais je ne pouvais faire ça a mes amis… Je toquais à la porte peut-être que l’intention calmerait la situation, je fis mon plus beau sourire alors que le père énervé, arriva en me disant “ on n'est pas intéressés".


Mes poings se serraient seul, j’étais en pleine ébullition, mais je mis mon plus beau masque “ Bonjours Mr, je viens voir Brendan et Jeanne, je suis un camarade de classe, nous devons aller réviser, je leur donne des cours particuliers “

Mon souffle était long, mais l’homme puait l’alcool, il ne dut pas remarquer mon état. Il fut surpris, hurla leurs prénoms pour qu’ils viennent, je vis dans leur regard une peur lisible, mais lorsqu’il leur fit un geste de la tête pour leur dire de sortir, ils semblaient comme libre d’un seul coup.

“ Allez, on va réviser comme prévu, je dois vous faire rattraper les cours "

Leur père semblait froid et me dit sans la moindre forme d’empathie “ S'ils ne suivent pas, mettez-leur une raclée, ils ne méritent que ça ces bons à rien "

Je pris mon plus beau sourire “ Promis, Monsieur, comme la dernière fois "
je sentis Brendan avoir un frisson puis nous montâmes dans ma voiture, ils soufflèrent tous les deux comme s'ils avaient coupé leur respiration.

“ Allez, détendez-vous, on va au cinéma… et je suis désolé d’avoir assisté à ça, je comprends que vous n'en ayez jamais parlé depuis pratiquement 6 mois… “

Jeanne paraissait pensive et regardait par la fenêtre, mais son frère prit la parole
“ Tu es quelqu’un de bien, j’ai honte de la situation et de ce que j’ai fait, mais ça me retire un poids que tu saches. Tu sais… “
“ Je suppose qu’on n'appelle pas les services sociaux ? Mais on pourrait te trouver un boulot, vous pourriez être indépendants… et je peux vous aider, j’ai des économies, je travaille les étés alors autant qu ça servent non ?  “

Il me répondit juste par un sourire. Cette soirée-là fut magique, Brendan m’avoua que je plaisais à sa sœur depuis le premier jour, mais qu’elle n’osa jamais m’en parler, je rougis légèrement alors que Jeanne revenait avec le popcorn.

On était allés voir Avatar… cette année 2009 était belle… je lui ai attrapé la main, elle eux un mouvement de recul puis elle vit mon sourire et se laissa faire, le film nous parut hors du temps, mais lorsque la lumière réapparut, il fallait retourner à nos obligations, nos vies…

Je l’ai ramenée et il nous laissa un instant seul, je ne savais pas quoi lui dire, mais elle vint m’embrasser sans rien dire, et il n’y avait pas besoins de mots, j'étais simplement heureux, mais quand nos lèvres se séparèrent la savoir revenir à cet enfer. Elle sortit de la voiture le regard triste
“ Je dois y allez, il va s’énerver sinon… je … ”
*je la pris dans mes bras délicatement*
“ Laisse-moi vous aider… je ne peux pas vous laisser comme ça… “

Elle sortit simplement de mon étreinte, un sourire aux lèvres, les yeux en larmes. Et rentra chez elle.

Mon sang commençait à bouillir, je regardais une dernière fois derrière moi pour voir et je vis le père la gifler et hurler qu’il était en retard…

Je ne pouvais rien faire… ils ne voulaient pas que je fasse quelque chose… je fis des tours en ville. Et je finis par aller à la caserne m’entrainer, je devais me défouler, il fallait que j’évacue.

Ma mère s’inquiétait, mais elle sentit le parfum de la jeune fille sur moi, elle sour it et ne dit rien, mais je la connais, elle s’inquiétait pour moi. Je n’avais pas dormi ce soir-là…

Mais le lendemain, je ne sais pas la tête de qui était la pire, j’étais blanc comme un linge, le regard fatigué, ma mère avait refusé que je conduise, Jeanne avait caché un coquard tant bien que mal…

On se croisa avant la sonnerie Mais aucun mot ne fut prononcé, juste un regard. Je n’avais pas vu Brendan ce matin-là.

Je l’ai croisé à la pause de midi, il était venu en avance, il m'a dit qu’il tuerait son père s'il restait là-bas et il voulait protéger sa sœur… nous étions d'accord pour ça … Alors, nous avons décidé de tous les 3 prendre un job à mi-temps, il avait redoublé et avait 17 ans, avec un peu de chance, il pourrait s’émanciper.

J’ai somnolé toute la journée, mais le baiser de Jeanne me hantait, on devait parler, je l’attrapais à la fin des cours.
Elle se protégea alors que j’attraper doucement par le poignet quand elle me vit, elle plongea dans mes bras.

Je ne sais pas si la personne la plus surprise était moi ou les gens autour qui voyait l’ancienne brute du lycée dans mes bras. Je la raccompagnais du coup calmement pour discuter, on prit le temps de se mettre d'accord sur comment on devait gérer ça et que je ne me mêlerais pas directement de leur histoire


Quand je rentrais, je racontais tout à ma mère, elle comprenait, mais semblait étrange… le week-end suivant mon père m’amena chasser… Le Vampire… et autour du feu en campant il commença

“ Fils, tu es un être à part, tu es exceptionnel, mais tu es un garou, un être avec une malédiction, un héritage et un devoir… Tu ne peux pas t'enticher d’une humaine, tu dois les protéger, comment elle réagira si elle l’apprend, tu briseras le secret ? “


Je crois qu’après ça je n’ai pu écouter la suite, mon monde s’écroulait… La nuit ne me parut jamais aussi froide…
Le lundi, elle vint me voir, elle était rayonnante je n’arrivais pas à savoir ce que je voulais, le discours de mon père raisonnait en moi comme un écho infini… on n'avait pas pu trop parler ce week-end j’étais en chasse et elle occupée.

Elle me sauta dans les bras “ On a un travail… un petit job, mais c’est déjà ça avec 2 mis temps, on devrait pouvoir s’en sortir…  Merci de nous avoir poussés ! “

Mon cœur s’emplie de joie, mais à ce moment, je  pensais plus comment les sortir, leur père ne les laisserait jamais pouvoir s’en sortir…

Mais le proviseur entendit notre conversation, et dans l’après midi, il nous convoqua. Tous les 3 nous étions assez surpris, cela faisait un moment qu’aucun de nous 3 n’avait fait de vague, mais alors il nous parla de leur situation, il avait un ami juge qui pouvait s'il le souhaitait et plaider leur cause. Ils acceptèrent, on passe presque tous notre temps libres à bosser les cours et le dossier pour montrer qu’ils avaient évolué et pouvaient s’en sortir seuls. Ils réussirent à combiner les cours et leur travail sans soucis.

Le jour de la commission leur père ne vint même pas, ce fut vite plier et un jury avait un appartement de libre où il pourrait s’installer, il ne demandait pas de cautions simplement leur bonne foi.

Nous étions heureux et avons fêté ça comme il se doit. Enfin…  C'était un jour particulier, cela faisait quasiment 1 an que Jeanne et moi sortions ensemble, nous étions au milieu de notre dernière année de Lycée, nous préparions la faculté, enfin elle surtout moi, je savais très bien qu’au vu de ma formation, je serais pris dans les pompiers et formé là-bas. Mais ça me convenait, mais je me devais de la soutenir.. Et puis un soir ce soir-là… son frère était partie se coucher tôt, ça avait été éprouvant pour lui.
Mais elle et moi discutions tranquillement, que j’aimerais vous dire que c’était sous une nuit étoilée aux chandelles très romantique, mais ça serait mentir, notre première fois fut dans ma voiture pour pas réveiller son frère, et avec le recul ça n’a pas était notre meilleure idée… mais dire que c’était magique ça ce n’est pas un mensonge…  J'aimais sincèrement cette fille et les mois défilèrent comme une pluie d’étoiles filantes …

Mes parents n’approuvaient pas mon choix, je m’éloignais peu à peu de plus en plus de la meute, restant chez eux la semaine et ne rentrant que pour les week-ends spéciaux. Mon père m’en voulait, mais trouvait qu’on passait trop peu de temps ensemble pour se chamailler. Ma mère quant à elle ne me parlait pratiquement plus.

Elle ne vint même pas à ma remise de diplôme, pourtant ce jour-là tous bascula… Nous devions partir quelques jours à la mer pour fêter ça, nous étions diplômés, eux deux étaient boursiers pour aller où ils souhaitaient, j'étais heureux.
Mais lorsqu’ils eurent 15 min de retard et ne répondaient pas, l’inquiétude m’envahit. Je roulais si vite que je ne vis même pas la voiture de police qui me faisait signe, alors que je m’arrêtais devant leur porte mon instinct se réveilla un drame était arrivé, la porte semblait ouverte, je la poussais alors avec fracas, un policier se jeta sur moi avant que je ne comprenne la scène et quand mon visage heurta le sol, je la vis, je vis son regard plonger dans le mien… inerte et vide, son corps gisait sur le sol  empli de sang, les larmes coulèrent alors le long de mes joues, je n’entendais pas ce que les policiers me disaient tous était sourd autour de moi, mon monde s’effondrer…

Mes parents me firent rapidement sortir de garde à vue et mon innocence fut prouvée rapidement dans l’enquête. Mais j'avais perdu gout à tout, manger le sport, les pompiers… Et même la chasse. Ma vie n’avait plus aucun sens… Cela dura des semaines ,  j'errais comme une âme sans but, mais parents qui avaient toujours désapprouvé tenter de me soutenir tant bien que mal, mais ma peine était trop profonde… J'appris même par la suite que son père les avait retrouvés et tué , avant de se suicider laissant une lettre d’adieu… Mais surtout j'appris que Jeanne était enceinte …

Un jour que ma mère m’avait obligé à sortir pour m’aérer j’errais dans la ville, c'est alors que j’entendis les crie d’une mère et d’un bébé dans une maison en flamme, peut-être que la nouvelle que j'eus apprise il y a peu m'avait fait travailler… si ça avait été le mien qu’aurais-je fait ?

Je n’eus pas le temps de réfléchir que mon corps se lançait dans le bâtiment pour aider la femme à sortir, je la portais dans mes bras alors que la chaleur intense irradiait de toute part… C’est une fois que je la déposais dehors alors que ses remerciements résonnaient comme un écho que je compris…

Je ne pourrais plus vivre dans le monde des humains, mais pour elle… pour eux, je pouvais le protéger… en tant que garou, mais aussi en tant qu’humain! Je promettais alors, une promesse à moi-même, de tout faire pour qu’elle soit fière de moi quel que soit l'endroit où elle se trouvait.

J'ai repris ma formation de pompier avec une ardeur qui jamais ne m'avait embrassée, je poussais les limites de mon corps un peu plus loin chaque jour, me dépenser était peut-être ma manière de faire mon deuil.

Puis la vie avança, je crois que depuis ce jour-là, je n’ai jamais réussi à me remettre en couple, des amourettes, des petites histoires, mais entre ma vie de chasseur au clair de lune, et le regard inquisiteur de ma mère sur le fait d’être avec une humaine cela me calma énormément… parfois, je fais encore des cauchemars de cette journée et je me réveille en sueur sans réussir à me rendormir… Il y a même eu des hommes, mais ce n’était pas mieux finalement je décidais de me vouer alors à mon travail je montais plutôt rapidement les échelons, social juste ce qu’il faut.

Même si un jour une petite dame que j’avais sortie d’un bâtiment en flamme avait absolument insisté pour que je rencontre sa petite fille, cela aurais pu marcher, peut-être si je n’avais pas eux une peur phobique de l’engagement,

C’est alors que j'étais lieutenant à Los Angeles que lors d’une chasse, une vampire me demanda de l’épargner contre des informations. J’appris alors qu’il sentait un sentiment, une attirance pour une île près de Détroit et qu'un grand mal était là-bas. En tout cas, elle n’irait pas.

Je demandais alors une mutation là-bas, utilisant toute mon influence pour être muté sur cette île étrange… prêt à enquêter et paré au combat.