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Hold me like a grudge|ft Ace
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Perry Walsh
feeling the wind
Perry Walsh

wish to the stars
arrivée : 26/02/2023
posts : 13


Ven 31 Mar - 20:55



Hold me like a grudge
Ace + Perry
You put the "fun" into dysfunction
L'homme regarde avec incertitude la tasse qui lui fait face. Peut être que se commander un café au lait avec supplément chantilly et sirop d'érable n'était pas la meilleure idée du siècle, il était persuadé que c'était une affreuse idée quand il vit l'énorme chopine lui arriver sous le museau. Nappage caramel offert par la maison. Cela le changeait de l'éternel expresso qu'il s'autorisait de temps en temps.

Le morning shots était le genre d'endroit où Perry appréciait se rendre. Un mélange hétérocycle d'objets qui avaient pour seuls fonctions de vous faire vous sentir comme chez vous. L'homme était donc installé sur une banquette -les motifs lui rappelait ceux qu'il y avait dans le salon de sa maison d'enfance. Mauvais souvenir, mais cette banquette était confortable.-. Il s'y était dirigé avec Silo, un roman qui traînait dans la bibliothèque du bijoutier depuis trop longtemps. Jolie montre au poignet pour ne pas perdre la notion du temps, il avait retiré son alliance depuis quelques temps. Bien que cela fasse quelques temps qu'il soit divorcé, il avait besoin d'un temps, avant d'accepter de se faire approcher.

L'homme aimait le parfum ambiant du lieu. Les grains de cafés avaient toujours eu un parfum rassurant pour lui. Du bout de sa cuillère il récupère un peu de chantilly, portant cette dernière à sa bouche. C'était un liseur rapide. Un peu moins depuis qu'il avait la vision qui baissait, rien de bien méchant, mais il avait été très vite obligé de mettre des lunettes afin d'y voir quelque chose. Le livre était en format poche, pratique à transporter, mais parfois il avait l'impression de lire des pattes de mouches. Cependant, il appréciait la texture du papier à cigarette sous ses doigts. Quelques soucis de garde et de disponibilité le forçait à avoir son téléphone sur lui, au cas où son ex compagne l'appelle. L'homme était disponible. Lorsque sa gamine ne hantait pas son appartement, il se sentait trop vide.

Une musique d'ambiance (du jazz) était à volume perceptible, sans être une nuisance. La cloche à l'entrée tintinnabula doucement, Perry relevait le nez pour croiser le regard d'un jeune homme, lui il le connaissait pas, du moins l'homme ne le pensais pas. Malgré ses vingts ans de boutique et la taille de la ville, il y avait encore des personnes que le lycan n'avais jamais croisé. Il fallait dire que les gens allaient de moins en moins en bijouterie. Et les fêtes de quartiers avaient leurs limites. Le fixer aussi longtemps était sans doute étrange, l'homme baissa vivement les yeux vers son café, choppant une autre cuillère de chantilly, et s'étouffa à moitié dans le processus. Fausse route traitresse. A cette heure ils n'étaient que deux, il allait faire bien attention à se faire oublier, pour ne pas passer pour le vieux creepy de service.
(c) princessecapricieuse
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Ace Jenkins
feeling the wind
Ace Jenkins

wish to the stars
arrivée : 22/03/2023
posts : 7


Sam 1 Avr - 16:38


hold me like a grudgefeb-23 @Perry Walsh

Ace avait une passion terrifiante pour le café. En particulier, toutes ces boissons décadentes à moitié noyées dans le sucre et le lait, où flottaient pour son plus grand plaisir des guimauves en forme de petits ours ou de petits coeurs. Ca lui rappelait des chocolats chauds qu’il se faisait, tout seul, quand l’hiver texan daignait se transformer en un hiver comme à la télé – un hiver avec des doudounes et des bottes chaudes, des pulls lourds et des manteaux. Il ne faisait jamais réellement froid, là-bas, au Texas. Juste assez pour qu’un chocolat soit le réconfort ultime tandis que l’humidité vous ronge les os.

Son arrivée sur l’île avait été un peu rugueuse : l’appartement où il logeait n’avait pas un chauffage tout à fait fonctionnel, et, habitué aux températures de chez lui, il n’avait pas prévu d’achat de couvertures supplémentaires. Il avait donc passé les premières semaines à combattre un rhume carabiné, tout en attendant avec espoir les édredons commandés en livraison express.
Au moins avait-il pu trouver rapidement où se réfugier : en face de chez lui. Le Morning Shots était chauffé, accueillant et pas trop regardant quant à la quantité effroyable de mouchoirs qu’un être aussi peu épais que lui pouvait consommer. Maintenant que le souci de plomberie était résolu, le jeune infirmier y passait néanmoins encore deux à trois fois par semaine, lorsque les cours par correspondance et son travail le laissaient tranquille.

Comme tous les vendredis, donc, Ace avait embarqué deux livres et son ordinateur portable pour traverser la rue. Il avait salué la barista de service avec un petit sourire avant de jeter un oeil à la foule. Juste un blond, là, dans un coin, qui semblait déjà le fixer. Ace lui sourit aimablement tout en le détaillant avec toute sa discrétion possible : il était nouveau en ville, mais c’était à peu près certain qu’il l’aurait reconnu s’il l’avait déjà croisé. L’homme était beau. Le genre de beauté qui allumait une envie à l’arrière d’un cerveau primal, bien différente de celle pâle et délicate, puissante dans sa douceur, qu’il exploitait.

Pour ne pas paraître trop impoli, il préféra détourner le regard et commander son café habituel. Sa commande dégoulinant de sirop d’érable dans un immense verre, il alla s’installer dans le fauteuil juste à côté de la seule table occupée, lâchant un « vous avez de la chantilly dans la barbe, vous savez. » fort aimable avant de lui laisser sa serviette et de s’asseoir, la tête tournée vers lui, un sourire angélique aux lèvres.


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Perry Walsh
feeling the wind
Perry Walsh

wish to the stars
arrivée : 26/02/2023
posts : 13


Lun 3 Avr - 9:43



Hold me like a grudge
Ace + Perry
You put the "fun" into dysfunction
Il y avait eu eye-contact. Leurs regards s'étaient croisés, et... Perry avant remonté ses lunettes avant de détourner le regard, prestement. Oh il aurait bien dit quelque chose. 'Bonjour'. Peut être, selon le ton ça aurait revitalisé un capital sympathie qui partait sans doute de très bas. Mais le tout était bloqué dans le fond de sa gorge, alors il était retourné à sa chantilly traîtresse, oui oui, celle qui avait déjà essayé de l'étouffer une fois. Tentant de se concentrer sur son livre. Peut être que Perry n'aurait pas dû se pointer seul à ce café, actuellement son cerveau était en mode panique.

Le gamin s'installait déjà sur le fauteuil non loin de la table du bijoutier. Sa voix s'élevait déjà, alors que le blond croisait ce regard noisette malicieux. Ses mots... Hé bien il ne savait pas vraiment comment les prendre. "Ah... ça m'arrive souvent, merci bien." Qu'il dit, récupérant la serviette avec un signe de tête en remerciement supplémentaire et s'essuyant la barbe avec. Il en prenait soin. Il avait trop vu de gens avec... Un vrai roncier sous le menton. Lui la huilait dès qu'il pouvait, l'entretenait. Et dès qu'elle prendrait cette teinte blanc/rouille, il la raserait sans doute. Il n'aimait cependant pas son visage imberbe, il avait l'impression d'être un bébé. L'homme voit bien, que son vis à vis semble avoir envie de discuter. Du moins était-ce lui qui avait établit le contact.

"Et si... Vous veniez là ?"
Qu'il dit en pointant la banquette face à sa table. "Ce serait sans doute plus confortable que de vous dévisser le cou pour entretenir une conversation." Il hausse les épaules l'homme. "Rien d'obligatoire, et si vous avez besoin de tranquillité, je ne resterai pas longtemps. Je m'appelle Perry. Je tiens la bijouterie... En centre ville, p't'être que vous êtes déjà passé devant." Qu'il lance avec son accent anglais. Malgré les vingt années passées par ici... Ce dernier ne s'était jamais effacé, bien au contraire, là où sa fille ne l'avait que lorsqu'elle passait du temps avec son père. C'était étrange comme cela semblait "contagieux.". L'homme dépose son marque page à l'intérieur de son livre. Il provenait d'un bloc de marque page à colorier, c'était sa fille qui le lui avait fait. Il représentait la bestiole de monstre et compagnie. Elle lui avait dit tout de suite qu'elle avait pensé à lui. Et l'homme, ne sachant comment prendre cette information, s'était contenté de rire et de sourire. Il ne s'en séparait plus et l'avait fait plastifier. Il refermait donc le tome de Silo, regardant le garçon en face de lui. "Vous êtes nouveau en ville ? Ou alors on évolue simplement dans des cercles différents." Qu'il demande, un sourire au coin des lèvres. Perry était charmant, qu'on lui disait. Il avait un joli sourire, sa carrure avait tendance à faire peur, mais l'homme était du genre doux. Du moins était-ce sa couverture. Un géant aux pieds d'argiles. Personne ne pouvait savoir ce qu'il s'était passé ce fameux soir, près du lac. Personne. Seule Nancy avait finit par le savoir, l'homme, encore hanté par ses gestes, en rêvait la nuit, et parfois en parlait dans son sommeil.
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Ace Jenkins
feeling the wind
Ace Jenkins

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arrivée : 22/03/2023
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Lun 3 Avr - 19:07


hold me like a grudgefeb-23 @Perry Walsh

Ace se retint de pouffer de rire et lui laissa de bon coeur la serviette. Il sortit de la poche de son blouson rembourré un mouchoir décoré de petites feuilles, délicatement, pour le poser entre la soucoupe et la table basse de faux bois marqueté : il n’aimait pas particulièrement laisser une trace indélicate derrière lui, et encore moins quand cette trace était aisément évitable.
Il allait se reconcentrer sur son ordinateur après avoir hoché la tête lorsque l’inconnu reprit la parole. Bon, il se connecterait plus tard… Vraiment plus tard. Ca ne le gênait pas : le jeune Jenkins n’avait rien contre les rencontres fortuites et les conversations humaines, là où d’autres auraient foutus leurs écouteurs et se seraient enfermés dans un monde bien plus limité. Il comprenait la surdose sensorielle et le besoin de solitude sans réellement l’éprouver, mais sans doute cela était-il dû à son éducation et à sa vie reclus loin de toute civilisation réelle.

Le jeune attrapa ses affaires, commençant par déposer sa tasse sur la table, puis embarqua sa sacoche avant de se glisser sur la banquette artistiquement fanée en face de l’autre homme. « Ravi de vous rencontrer, Perry. » fit-il avec un sourire. Ses yeux glissèrent rapidement sur ses doigts, analysant le marque-pages, le livre, les possibles cals qu’il ne voyait pas avant de remonter vers son visage. « J’ai du passer devant, oui. C’est pas loin d’ici, il me semble ? A quelques rues ? Oh, je suis assez mauvais en orientation... »

Ace leva sa tasse pour boire, précautionneusement, quelques gorgées légères de sa boisson. Plus de chocolat que de café – ça se sentait rien qu’à l’odeur de la fumée qui s’en dégageait encore – et une touche de lait juste pour la bonne conscience de ne pas s’emplir le corps d’un poison trop amer. Ses mains finirent en coupe autour de la lourde tasse en porcelaine blanche pour profiter de la chaleur. « Je m’appelle Ace. » lâcha-t-il avec un sourire en retour, essayant de ne pas trop se laisser déphaser par l’autre en face de lui. De près, l’adulte – car il l’était bien plus que lui, de carrure, de visage et de voix – en face était bien moins imposant et d’autant plus charmant. Peut-être magnétique, en un sens ? Ou simplement peut-être qu’Ace avait un problème avec les hommes plus âgés et un peu charpentés, c’était tout à fait probable aussi.
« J’ai déménagé il y a peu, en fait. Vous avez deviné. » Son regard plus malicieux qu’autre chose cachait à peine ce qu’il ne voulait pas dire. Ne pouvait pas dire. Un inconnu n’avait pas à savoir votre vie. « Donc c’est moins une histoire de cercles sociaux différents que le fait qu’il y a trois mois, j’étais sur le continent à essayer de ne pas m’endormir en cours. »

Il prit une autre gorgée de sa boisson, tout calme. Discuter avec quelqu’un s’avérait plus agréable un vendredi matin qu’autre chose. « Ca vous plaît, ce que vous faites ? Ou vous préférez vous réfugier ici dans les odeurs de café ? »


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Perry Walsh
feeling the wind
Perry Walsh

wish to the stars
arrivée : 26/02/2023
posts : 13


Dim 16 Avr - 14:58



Hold me like a grudge
Ace + Perry
You put the "fun" into dysfunction
Le lycan regarde son vis à vis. Il est jeune... Pas encore la trentaine, dans un look assez androgyne, flou. Perry éponge patiemment sa barbe, c'était le risque lorsqu'on en portait une. Mais l'homme en prenait soin. Finalement, il n'est plus seul à sa table. Cela lui fait bizarre. Car a part lorsqu'il est avec sa fille, généralement, il est seul. L'homme n'est pas le genre charismatique, entouré d'amis de tous horizons. Non... Il est solitaire. Et finalement, il adresse un hochement de tête au jeune homme.

"Moi de même. Oui effectivement, c'est à deux rues d'ici. Je passe devant ce café à chaque fois que je rentre chez moi."
Et l'homme esquisse un demi sourire. "Nous avons de la chance, il est assez rare de se perdre ici, la ville est quadrillé comme un plateau d'échec." Il connaissait que trop bien cette ville, c'était toujours la même chose. La même routine qui lui permettait d'oublier un peu le crime qui marquait sa vie, celle qu'il avait abandonné. Mais... ça aurait pu être lui, ce jeune au fond de l'onde sombre.

"Ace ? C'est original, vos parents apprécient jouer aux cartes ? Ou alors était-ce une manière de s'assurer l'excellence ?"
Qu'il dit, à voix basse. "C'est très joli." Et il espère un instant, Perry, ne pas le blesser par cette simple remarque. Et la curiosité brille un instant dans le fond de sa prunelle, alors qu'il demande finalement. "Du continent ? D'où ? Je viens de Bristol. Oh... Je suis parti il y a plus de vingt ans maintenant... Mais j'avoue que parfois ça me manque. Vous devez déjà vous rendre compte comme c'est différent, ici. Mais... C'est plaisant. J'y ai fais ma vie, en un sens, je ne changerait pour rien au monde." Et l'homme boit, avec sa paille, tranquillement, pour ne pas se tâcher plus avec la chantilly. Il n'a pas vraiment envie de paraître plus vieux, ou plus crado. Car Perry pouvait se targuer de bien présenter. Certes on pourrait qualifier son style vestimentaire de "retro". Mais on passait le pas de la porte de sa bijouterie pour le décorum, aussi.

"Je ne refuse jamais un café de temps en temps, et le lieu est plaisant, paisible. Mais j'aime vraiment ce que je fais. Je ne vend pas juste des montres ou des bijoux, je les crée aussi, et c'est... Vraiment quelque chose dans laquelle je me sens, j'aime la minutie qu'il faut. C'est une grande fierté de voir certaines de mes pièces portées."
Et l'homme lui offre un sourire sincère. Il a le regard qui pétille lorsqu'il parle de ce qu'il fait. "Et vous, vous êtes toujours en étude Ace ? Dans quoi ? Vous avez une idée de vers quoi vous voulez vous tourner ?" L'homme se fait pensif. "Trouver sa voie est quelque chose de pas franchement facile si vous voulez mon avis. Personnellement je me suis lancé dans ces études un peu par hasard."  
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Ace Jenkins
feeling the wind
Ace Jenkins

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Sam 22 Avr - 18:43


hold me like a grudgefeb-23 @Perry Walsh

Prendre un milk-shake en café du matin, se bourrer de sucre plus ou moins organique pour pouvoir fonctionner avant que l’horloge ne sonnât les 10 heures : là était l’un des plus grands péchés que les générations passées remettaient de manière constante sur le dos de leurs progéniture. Après tout, un café ne devait-il pas être consommé noir, à la limite accompagné d’un demi-sucre, la crème sur le dessus encore brûlante et laissant des tâches dans le fond de la tasse en porcelaine ? Lui reprocherait-on, à l’enfant élevé hors du temps, de se livrer ainsi à l’indécence de son siècle ? (Ou, tout du moins, de la décennie)
Son regard opalin, assombri par les murs clairs, resta alerte : il étudait en profondeur l’homme qu’il avait en face. Analysait sa voix, son parfum dont il pouvait sentir les relents se mêler au chocolat et au café de leurs boissons, au sucre surtout, au produit ménager dont la jeune employée polyvalente badigeonnait la table à côté ; notait les légères rides de souci sur son visage et celles, plus rassurantes, disparaissant sous sa barbe ; engravait dans la partie libre de son cerveau les notes volontairement graves et basses de la voix de celui en face de lui.

Son prénom sur ses lèvres eut un effet certainement innatendu chez le jeune homme, son esprit s’emballant un peu. Cet instant aussi finirait au fond de ses souvenirs chéris, au moins pendant un temps : il voulait l’entendre encore.
Ace afficha un sourire satisfait, la commissure de ses lèvres se relevant un peu trop. S’il n’avait jusque là pas eu la moindre idée de ses chances auprès de l’homme, la remarque soufflée entre deux phrases, exhalée telle une vérité honteuse lui prouvait qu’il aurait peut-être moyen de s’accrocher à lui.
Après tout, Perry avait tout du père de famille typique, le genre à se rendre aux matches de foot tous les dimanches midis pour encourager son enfant, à le récupérer à la sortie pour l’emmener acheter des bonbons avant de lui faire promettre de ne rien dire ; s’il n’avait pas donné son métier auparavant, Ace l’aurait vu professeur, sans doute de droit. Il avait définitivement cet air de vécu qui lui collait aux basques. (Ou aux mocassins.)

« J’aurais du être plus clair. Le nouveau continent, désolé, s’excusa le brun en repoussant ses boucles. L’Amérique, quoi. D’un point de vue technique, nous sommes sur une île, on m’a toujours appris à considérer celles-ci comme un endroit entièrement différent de la terre ferme. Mais peut-être est-ce juste une formalité. »

Il y avait une politesse sans âge. Lorsqu’il parlait, c’était difficile de le placer réellement : était-il si jeune qu’il le laissait penser, ou n’était-ce qu’un masque de plus ? Pourtant, il écoute. La pire des choses est de parler de soi lorsque l’on veut clairement qu’un autre s’attache à nous : le silence, Ace le manipulait à sa guise, attentif aux moindres mots de l’homme en face de lui.  Ca a l’air vraiment passionnant. En tout cas, ça vous passionne. Je suis doué de mes mains la plupart du temps, mais les choses trop fines viennent à m’échapper, aussi… C’est un peu dur d’envisager. »
Et il sourit, soleil noir ; il prit soin de boire un peu de son chocolat avant de répondre. « J’ai encore la moitié d’une année d’infirmier avant d’obliquer pour devenir médecin. Je suis au cabinet médical de la ville, majoritairement gratuitement, pour la bonne cause… J’aide aux dons du sang, aussi. » Ses doigts se mirent à dessiner sur le bois de la table, suivant les cernes du faux bois en pensant y trouver une réponse. « Ce n’est pas la voie que j’aurais pris, peut-être, mais toutes les voies ne sont pas viables après tout. »


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Perry Walsh
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Perry Walsh

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arrivée : 26/02/2023
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Mer 10 Mai - 10:25



Hold me like a grudge
Ace + Perry
You put the "fun" into dysfunction
Les regards se cherchent, s'analyse, comme si un simple coup d'oeil pouvait percer tous les secrets de l'un, et de l'autre. Mais nous n'étions pas dans un roman policier du siècle dernier. Sherlock Holmes n'était pas du coin. Le jeune homme portait cette jeunesse, cette impression d'immortalité sur la bouille. Les cheveux organisés en un imbroglio de boucles soigneusement décoiffés, ce sourire mutin qui pointait sur le bout des lèvres, mais qui ne montait que peu jusqu'à ses yeux. Il y avait quelque chose de fragile, dans le fond de ses prunelles. Ne pas passer pour le vieux creepy de service, c'était déjà trop tard... L'homme rompit le contact, baissant les yeux sur sa boisson. Ses mains entourant sa tasse. Il hausse un sourcil l'homme, avant de lâcher un rire discret, à demi camouflé derrière sa main. Un son grave qui était tout en douceur, une cascade presque silencieuse, qui n'attirait sans doute pas le regard. Qui ne dérangerait sans doute personne.

"Excusez moi, en ce cas. Vous savez... On a toujours tendance à croire que l'endroit d'où l'on vient est le centre du monde. C'est idiot."
Et l'homme penche la tête, le regard pétillant d'une certaine autodérision. Le garçon avait une manière bien à lui de s'exprimer. Il y avait une maturité qui flottait dans le fond de son regard. Une maturité qui n'aurait pas dû être aussi présente dans un corps si jeune. Sans doute...

"Vous savez, ce n'est que question d'habitude. Je fais ce métier depuis tellement longtemps, on finit par gagner en dextérité. Plus jeune, j'étais très maladroit. Mais... Comme beaucoup de choses, ça s'apprend."
Comme beaucoup de choses... Oui. C'était une activité à laquelle Perry s'était toujours adonné avec plaisir. Bon élève jusqu'au bout des doigts, sa soif de savoir et sa curiosité avait finit par se transformer en sagesse. Une pensée fugace le frappa. "Comment quelqu'un comme lui pourrait vouloir frayer avec un vieux débris ?" Mais il la chassa aussitôt et s'en voulut de n'avoir que formulé cette idée.

"C'est une profession fort louable... Dans l’entraide, on en a toujours besoin. Vous avez de l'ambition."
Qu'il souffle, et, à un moment, son regard bleu cherche le sien, alors qu'il ajoute, tout aussi bas. "Parfois on arrive à un point, dans notre vie, où on se dit qu'on aurait dû suivre nos rêves." Et un sourire d'une douceur extrême étire ses traits. "Mais il est vrai que toutes les voies ne sont pas viables... Ma fille veut devenir kiné de dinosaure. J'ai beau lui expliquer que ce n'est pas prêt d'arriver et que c'est voué à l'échec... Elle ne veut pas en démordre." Qu'il dit, un demi sourire sur la bouille. "Ces rêves là... Seront nos moteurs de demain. Ceux qui nous donnent l'énergie de nous lever le matin."

  
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